Ukraine has not experienced a genuine revolution, merely a change of elites by (traduction suite)
The new rulers in Kiev, with links to the right, will never tackle the root cause of corruption in Ukraine: poverty and inequality
Volodymyr Ishchenko
theguardian.com, Friday 28 February 2014 15.32 GMT
Two popular labels are being ascribed to events in Ukraine: it was either a democratic – or even social – revolution, or it was a rightwing – or even neo-Nazi – coup. In fact, both characterisations are wrong. What we have have seen is a mass rebellion, overwhelmingly supported in western and central Ukraine without majority support in the eastern and southern regions, leading to a change of political elites. But there are no prospects for democratic, radical change, at least under the new government.
Why was it neither a social, nor democratic revolution? Some of the demands of the Maidan movement have been implemented. For example, the notorious Berkut regiment – the riot police who killed most of the dead protesters – was disbanded and the most odious of the former Yanukovych officials have been sacked.
However, this does not mean the start of systematic democratic change, or that the new government is in any way going to challenge the root of pervasive corruption in Ukraine: poverty and inequality. Moreover, it is likely only to aggravate these problems, putting the burden of the economic crisis on the shoulders of Ukraine’s poor, not on the rich Ukrainian oligarchs.
The socioeconomic demands of the Maidan movement have been replaced with the neoliberal agenda of the new government. The cabinet, approved on Thursday, consists mainly of neoliberals and nationalists. Its official programme of action presented to parliament declares the need for “unpopular decisions” on prices and tariffs and its readiness to fulfill all the conditions of the loan from the International Monetary Fund.
The IMF’s requirements to freeze wages and hike gas prices was one of the reasons why the former government suspended negotiations on an EU association agreement. No wonder so many people are calling the new administration the “government of suicides”. It is not hard to forecast mass disappointment with these antisocial policies and a collapse of the currency, further impoverishing ordinary Ukrainians.
The far right has also achieved a major breakthrough in the government. Some commentators have warned that their level of representation in the new Ukrainian government is unparalleled in Europe. The xenophobic Svoboda party controls the posts of deputy prime minister, ministers of defence, ecology, agriculture and the prosecutor general’s office. Andriy Parubiy, one of the founders of the Social-National Party of Ukraine and a former leader of its paramilitary youth organisation, who later joined the moderate Batkivshchyna party and efficiently commanded self-defence forces in Maidan, is now the head of the national security and defense council.
At the same time, the protest badly fits into the coup label of a well-planned armed seizure of power. The Maidan movement, particularly its paramilitary arm, was hardly controlled by the parliamentary parties. In fact, these parties were regularly trying to pacify the movement, urging compromises with Yanukovych, albeit without much success.
What is most worrying is that the new government cannot control the infamous Right Sector. Its members are now popular heroes, the vanguard of the victorious “revolution”. They have guns captured from police departments in the western regions and now, after Yanukovych’s toppling, are demanding that the revolution needs to continue against “corrupt democracy” and liberalism. The liberals celebrating their decisiveness and crucial role in the Maidan movement are now discovering the right’s reactionary ideas. Recently, the press secretary of the Right Sector gave an interview saying “we need to tell Europe the right way to go” and save it from the “terrible situation” of “total liberalism”, when people don’t go to church and are tolerant of lesbian, gay bisexual and transgender rights.
It is too soon for the Right Sector to move against the new government – it lacks the support. But the group may lead a new insurrection in the event of a rapid and deepening economic crisis. In the absence of any strong leftist force in Ukraine, social grievances will be whipped up by rightwing populists.
At the same time, the leading role of radical Ukrainian nationalists in potential new “social Maidan” will preclude any all-national movement against the ruling class, with mass participation from the east and the south of culturally divided Ukraine. Moreover, they even amplify separatist attitudes and attempts of pro-Russian provocations, as we have seen in Crimea. The full-scale civil war, although not inevitable, is a real threat now.
In this situation, the best policy for the west would be to insist on the peaceful resolution of the interregional conflicts in Ukraine, taking a strong position against participation of the far right in the new government and uncontrolled rightist paramilitaries on the streets. Last but not least, the west could offer unconditional help to Ukraine by cancelling its foreign debt – a popular demand raised by many progressive movements all over the world.
TRADUCTION :L’Ukraine n’a pas vécu de révolution véritable, simplement un changementd’élites
Les nouveaux dirigeants à Kiev, avec leurs liens à droite, n’aborderont jamais la cause première de la corruption en Ukraine : la pauvreté et les inégalités
Deux étiquettes habituelles sont plaquées sur les événements en Ukraine : ce serait une révolution démocratique – ou même sociale – , ou c’était un coup d’Etat de droite – ou même le néonazi – . En fait, les deux caractérisations sont fausses. Ce que nous avons ont vu est une rébellion massive, soutenue par la grande majorité en Ukraine occidentale et centrale sans soutienmajoritaire dans les régions orientales et celle du sud, menant à un changement d’élites politiques. Mais il n’y a aucune perspective pour le changement démocratique, radical, au moins sous le nouveau gouvernement.
Pourquoi ce n’est pas une révolution ni sociale, ni démocratique ? Certaines des demandes du mouvement Maidan ont été mises en œuvre. Par exemple, le régiment de Berkut tristement célèbre – la police anti-émeutes qui a tué la plupart des manifestants morts – a été dissout et le plus odieux des anciens membres duy parti de Yanukovych ont été mis à la porte.
Cependant, ceci ne signifie pas le début de changement démocratique systématique, ou que le nouveau gouvernement va en aucune façon s’attquer à la racine de la corruption profonde en Ukraine : pauvreté et inégalité. De plus, cela va seulement probablement aggraver ces problèmes, en mettant le fardeau de la crise économique sur les épaules de les pauvres en Ukraine , pas sur les oligarques ukrainiens riches.
Les exige socio-économiques du mouvement Maidan ont été remplacées par l’ordre du jour néolibéral du nouveau cabinet gouvernemental, approuvé jeudi, il est formé principalement par des néolibéraux et nationalistes . Leur programme présenté au Parlement affirme le besoin “de décisions impopulaires” sur les prix et les tarifs (des droits de douane) et ce qui est le plus urgent concerne les mérites des conditionne du prêt du des Fonds monétaire international.
Les des exigences du FMI est le gel des salaires et une hausse du prix de l’essence étaient une des raisons pour lesquelles l’ancien gouvernement avait suspendu ses négociations sur l’ accord d’association de l’Union européenne. Pas étonnant si tant de personnes appellent la nouvelle administration “le gouvernement de suicid’s”. Il n’est pas difficle de prédire la déception massive entraînée par ces politiques antisociales et un écroulement de la monnaie, appauvrissant plus encore les Ukrainiains ordinaires.
L’extrême-droite a aussi réalisé une percée majeure dans le gouvernement. Quelques commentateurs ont averti que leur niveau de représentation dans le nouveau gouvernement ukrainien est inégalé en Europe. Le parti de Svoboda xénophobe contrôle les postes de vice-premier ministre, des ministres de la Défense, l’écologie, l’agriculture et le procureur général. Andriy Parubiy, un des fondateurs du Parti national-socialiste d’Ukraine et un ancien leader de son organisation de jeunesse paramilitaire, qui a rejoint plus tard le parti de Batkivshchyna plus modéré et a efficacement commandé des forces d’autodéfense dans Maidan, est maintenant le responsable du conseil de défense et la sécurité nationale.
En même temps, la protestation entre mal dans la désignation d’un coup d’État, d’une putsch armé bien planifiée de prise de pouvoir. Le mouvement Maidan, particulièrement son bras paramilitaire, a été à peine contrôlé par les fractions parlementaires. En fait, ces partis essayaient régulièrement de pacifier le mouvement, le pressant de faire des compromis avec Yanukovych, bien que sans beaucoup de succès.
Ce qui est plus inquiétant est que le nouveau gouvernement ne peut pas contrôler “le Secteur de droite” tristement célèbre. Ses membres sont maintenant des héros populaires, l’avant-garde des victorieux de la Révolution. Ils ont pris les armes à feu des Ministères de l’Intérieur dans les régions occidentales et maintenant, après le renversement d’Yanukovych, exigent que la révolution continue contre “la démocratie corrompue” et le libéralisme. Les libéraux célébrant leur esprit de décision et le rôle crucial dans le mouvement Maidan découvrent maintenant les idées réactionnaires de la droite . Récemment, le secrétaire de Presse du secteur de droite a lancé dans des interviews un slogan “nous devons dire le bon chemin à suivre à l’Europe” et le sauver “de la situation épouvantable” “du libéralisme total”, quand les gens ne vont pas à l’église et sont tolérants aux lesbiennes, aux droits des bisexuels et transgender homosexuels.
C’est trop tôt pour le Secteur de droite pour agir contre le nouveau gouvernement – il manque de soutien . Mais le groupe peut mener une nouvelle insurrection en cas d’une crise économique rapide et qui irait s’approfondissant. En l’absence de n’importe quelle force de gauche agissant en Ukraine, les griefs sociaux seront exaspérés par des populistes de droite.
En même temps, le rôle principal des nationalistes ukrainiens radicaux dans un nouveau “Maidan social” limiteran’importe quel mouvement de toute la nation contre la classe dirigeante, jouissant de la participation massive de l’est et du sud de l’Ukraine culturellement divisée. De plus, ils amplifient même des attitudes séparatistes et les tentatives de provocations pro-russes, comme nous l’avons vu en Crimée. La guerre civile grandeur nature, bien que non inévitable, est une menace réelle maintenant.
Dans cette situation, la meilleure politique pour l’ouest serait d’insister sur la résolution paisible des conflits interrégionaux en Ukraine, une prise de position ferme contre participation de l’extrême-droite dans les nouvelles forces paramilitaires et non contrôlées de droite dans les rues. Pour conclure, l’ouest pourrait offrir une aide inconditionnelle en Ukraine en annulant sa dette étrangère – une demande populaire avancée par beaucoup de mouvements progressistes dans le monde entier.
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